entête 2020

 
 


 Portraits au graphite

Le papier garde précieusement le souvenir...
... souvenir d'un trait,
message d'amour secret
laissé par les caresses d'un crayon ...

Auto portrait   Mon renard

le papier garde précieusement l'amour...
... amour d'un animal, d'un compagnon de jeux,
 de ses regards craintifs aimants,
laissant dans le coeur la fragilité du bonheur.

    

 le papier garde précieusement le secret...
secret d'une enfance vieillie,
d'un départ sur des chemins caillouteux
en regardant le bel horizon si lointain
 mais que l'on effleure pourtant du doigt.



 
La poussière du temps
Je suis seule ce soir
Et claque trop fort
La porte du passé.
 Les années vieilles et fanées
Me font sourire doucement
Pourtant mes pleurs séchés
Sont encore là, fripés,
Entre les pages d’une vie,
Sous la poussière du temps.
 Je ne suis plus seule au matin.
Au mur, un miroir accroché
Balance un étrange reflet,
Le reflet d’un regard défait.
Elle me dévisage ,
Je ne la connais pas ...
                                    D B

Danielle Cattarelli


 Fleur 
Lune de miel
 Comme d’habitude, je fais semblant, semblant d’oublier...
Mais je garde pour toi une lune de miel,
Belle, belle, si belle.
Le temps se retourne dans mes yeux perdus,
Je disparais loin vers toi et soulève le rideau
Lourd de poussière couvrant ton sommeil.
 Je dessine sous mes cils, couleur étoile et brume,
L’ange blond radieux, avec elles endiablé,
Une scène illusoire, la même chanson,
L’emprise du rythme et des lumières,
 une chemise en sueur d’un cœur lestée,
Lancée au hasard, des bras trop courts,
Des cris sans visage, mille âmes en vague,
Le mal de toi.
 Oui j’en suis sûre, tu m’entends.
                                                                                                DB
  
Claude François
    En 1978, Mars passe devant le Soleil de Claude François :

 
            une éclipse électrique, un succès foudroyé,
                le deuil pour des milliers de personnes.
 
 j’y pense et puis j’oublie
mais j’y pense beaucoup plus que je n’oublie...
                      Claude,
            Le disque solaire de tes chansons monte encore chaque année dans la voûte céleste du 11 mars, fait éclore les violettes et danser notre mémoire sur tous les écrans.
Avec toi, marchant plus loin qu’hier, j’ai peine à me contenter de l’aura d’un crépuscule doré à l’or enflammé de chaque bougie que tu n’as pas soufflée.
Mouvants, les nuages nonchalants laissent deviner ton visage en filigrane sous l’espace vide de l’absence. Ce soir, tu me manques. Je me souviens quand, petite fille, j’aurais tout donné pour te rencontrer…, quand je dansais plus que de raison sur tes chansons et sortais de la réalité comme ce soir, mais cette fois-ci, c’est un crayon que j’ai choisi pour m’apaiser, au son rêveur du silence. Je te dessine sur ce papier et rêve que les secondes qui rythment le temps d’ici sont musique et bonheur d’un cœur vivant ailleurs.
 Tu disais : «  /…pourquoi venir vivre, lutter, tenir et puis disparaître ? .../ ». Désormais, tu as la réponse. 

                                                                                                                DB

 

                               
 Danielle Cattarelli

 




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